lundi 15 juillet 2024, par
Kate Nash, Menomena, The Decemberists et maintenant Islands avant bientôt Bright Eyes, il faut se pincer pour ne pas se sentir quinze and en arrière. Mais bon, comme ce sont de bons souvenirs et que tout le monde est dans une forme créative manifeste, on ne va pas bouder son plaisir.
Dans le cas du groupe Canadien, ce n’est pas exactement un retour vu qu’ils sont dans une période plutôt productive, leur album précédent datant d’un an. On sait aussi que leur style est varié et on découvre à chaque fois quelles sont leurs envies. Cette fois-ci, c’est un pop-rock ensoleillé et guitares en avant qui est proposé.
Ils ont aussi un peu changé de façon de procéder, Nick Thorburn faisant découvrir ses maquettes à ses trois acolytes qui ont embrayé le plus vite possible, prenant les décisions les plus spontanées. Après dix ans de cette composition de groupe-là (pour 18 ans d’existence et dix albums au total), cette manière leur a semblé salutaire. Dans le résultat, cette vivacité est manifeste en tous cas, livrant des morceaux pleins d’entrain, ou très pop (The End).
Comme on les suit depuis leurs débuts, on a une sympathie naturelle pour eux. Et quand on détecte des points communs avec d’autres formations (Blur sur Tangerine, Arctic Monkeys sur Boll Evil), on ne peut s’empêcher de les préférer, eux. Et puis il y a leur originalité et des idées un peu étranges. Arachnophobia parle d’un personnage qui a peur... des serpents. Notons aussi la guitare Pulpienne de Move Some More et puis des balades aux mélodies impeccables. C’est une spécialité de la maison et on la retrouve ici sur A Void. On aime forcément que les formations chères à nos cœurs nous donnent des raisons de prolonger notre attachement. Merci Islands donc.
Il est fréquent que les groupes à très forte personnalité musicale produisent des morceaux similaires. Mais ce n’est que très rarement un problème. Surtout pas dans le cas de la formation canadienne qui a su nous séduire dès la première note et maintenir notre attachement pendant 18 ans. Avec leur mélange de pop aérienne, de textures dream-pop et un goput de l’ampleur qui touche au post-rock, (…)
Contrôler le narratif, voilà la préoccupation de toute personne publique pour le moment. Et le procédé choisi par le couple Butler/Chassagne, c’est de passer par une application sur laquelle des podcasts étaient disponibles. Appeler cette application ’Circle of Trust’ est évidemment de fort mauvais goût quand le spectre des accusations de ’comportements sexuels déplacés’ portées par des femmes (…)
Etrange attachement que celui qu’on a pour Destroyer. A un tel point qu’on comprend parfaitement qu’on reste un peu à l’écart. Ce nouvel album ne va sans doute convertir que peu de sceptiques, mais ceux qui ont déjà trouvé la porte d’entrée de l’univers de Dan Bejar resteront au chaud à l’intérieur.
Son style se retrouve dès le premier morceau qui claque et prend son temps à la fois. Kitsch (…)
En général, les mailing-list d’artistes sont des outils d’information, une indispensable source pour les sorties et les tournées. Parfois on a un lien privilégié avec les pensées des artistes, certain.e.s se révélant brillant.e.s dans l’exercice. On songe à Emily Haines de Metric ou Marie Davidson. Entre blog introspectif et histoires éclairantes, ces messages plus ou moins réguliers (…)
On vous avait déjà parlé de cette formation française à l’occcasion d’un EP sympathique qui montrait de belles dispositions. On change résolument de braquet ici avec 21 titres pour 40 minutes de musique. Mais la longueur n’est pas la seule évolution, la consistance et la constance sont aussi de la partie.
Et puis il y a un concept, on peut voir cet album comme une visite de maison (forcément (…)
Le truc du trio allemand Painting, c’est de l’art-rock anguleux dans la lignée de choses comme Deerhoofou Architecture in Helsinki (désolé pour les références pas neuves). Et oui, c’est un genre qu’on apprécie toujours (pas trop Deerhoof pourtant, allez comprendre) surtout quand il est défendu avec autant de verve.
Basé sur l’idée d’une AI qui prendrait ’vie’ et revendiquerait son identité, (…)
Certains albums résistent. Non pas à l’écoute, celui-ci nous accompagne depuis trois mois. Mais à l’analyse. Leur fluidité n’aide pas le critique. Mais sera appréciée par l’auditeur, on vous le garantit. Eilis Frawley est une batteuse à la base, notamment au sein de Kara Delik dont on vous reparle prochainement. C’est manifeste au détour de morceaux comme People qui s’articule autour de cette (…)
C’est sans doute une contradiction, mais on peut conserver un excellent souvenir d’un album ancien tout en confessant avoir loupé ses successeurs. Heureusement, le hasard (et les distributeurs) sont là pour nous remettre sur le droit chemin. Issu d’une scène suisse dont on ne cesse de (re)découvrir la profondeur, ce groupe de Lausanne nous offre une nouvelle expérience sonore.
On avait (…)