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Bruno Green - The Mellotone project vol.1 : Apostate

mercredi 28 août 2024, par marc


Instrumentale d’obédience un peu électronique, la musique de Bruno Green a un certain pouvoir de séduction. Tout comme Frank Marchal dans un passé récent et un genre pas trop éloigné, le Français établi au Canada depuis 17 ans peut se targuer d’une expérience certaine. Citons par exemple l’enregistrement, le mixage et la réalisation des deuxième et troisième albums de Miossec, des albums de Détroit ou Lilium (sur le magnifique Felt). Il est assisté ici de Gilles Martin, producteur vu aux côtés de Wire, Colin Newman, Minimal Compact, Miossec, Dominique A, Girls in Hawaï, Deus et bien d’autres.

Un très joli parcours donc mais ce qui est notable, c’est qu’aucune des formations citées ne sert de référence ici. Le talent peut prendre bien des formes donc. Le versant plus léger confine à la musique d’accompagnement de vidéos (Freischwimmer) même s’il y a un peu de guitares avec disto. Mais on va voir du pays pendant l’écoute. Godsent a une pulsation kraut et des sons de guitares électriques. C’est tendu et relevé en tous cas. Voire bien dense pour Arabian Shadows et ses gimmicks forcément orientalisants.

Et puis les moments plus suspendus ou plus ambient comme Wannsee ou Nie Wieder gardent suffisamment de mystère pour capter l’attention. Parce que la subtilité de cet album est une force qui impose et supporte de nombreuses écoutes.

    Article Ecrit par marc

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