mardi 6 juin 2006, par
Dix ans (douze pour être précis) ! Voilà ce que l’écoute de ce disque m’a fait perdre. Depuis le brûlot Troublegum et le fascinant Infernal Love, plus de 10 ans ont passé et Therapy ? est toujours là.
Le line-up est stabilisé depuis déjà quelques années autour de l’essentiel, Andy et Michael, qui n’ont jamais quitté leur poste respectif à la guitare/chant et à la basse. 10 ans durant lesquels Therapy ? a continué son chemin en douceur loin des feux de la rampe sous lesquels ils n’ont finalement été que le temps de 2 albums. 2 Albums, une parenthèse pour un groupe (et ses fans), qui nous livre ici son 11eme album studio (Best Of exclu).
Après avoir prêté une écoute distraite aux deux précédents albums, donnant tous deux une impression de power rock quelque peu caricatural, le son de cette album séduit d’emblée car il rappelle le meilleur des oeuvres passées du groupe.
Sprung, Rain Hits Concrete et Our White Noise reprennent l’essence du son du groupe, avec des paroles simples scandées autant que chantées soutenues par des riffs basiques mais efficaces, une basse en béton armé et un jeu de batterie energique et touffu (d’un autre côté, ils ne peuvent pas non plus faire autrement à 3...). Le tout avec toujours cette once de noirceur même sur les paroles les plus optimistes.
Deluded sonne quant à lui plus comme un morceau de l’album Semi-detached, du rock up tempo aux sonorités plus claires. Dopamin, Serotonin, Adrenalin par contre présente un écart intéressant aux schémas de composition du groupe et apporte des sons plus clairs, et des notes plus positives par moment.
Au final, voici un album qui rappelle beaucoup de bons souvenirs et qui se montre rafraichissant et consistant dans cette epoque de revival 80’s. Therapy ? est resté lui-même et rempli une fois de plus son contrat, sans comprimis comme à l’habitude, mais avec probablement plus de classe et de panache que sur les deux précédentes livraisons. Une bonne surprise donc, bien que ceux qui ne connaissent pas encore Therapy ? préfèreront certainement les découvrir sur des oeuvres qu’on peut jugées plus indispensables avec le recul, telles que Infernal Love ou Suicide Pact- You first. (F.)
Le hasard fait qu’on a dans la pile plus de disques furieux que d’habitude. Ou alors c’est un contexte musical dont on ne perçoit que des bribes. Ce qu’on aime aussi, c’est qu’il y toujours sur ces albums ces moments ou la tension ne passe plus par une certaine violence. Et pour cet album qui voit Raphaële Germser et Audrey Dechèvre entourer Lou K (Lucie Lefauconnier), ça n’a pas raté non (…)
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Une efficacité certaine d’abord. Niveau rythmique, ça joue, (…)
Notre groupe polonais préféré est de retour et il n’a rien perdu de ses qualités. Pourquoi on apprécie tant ce groupe dans un genre (le rock à guitares) qu’on écoute finalement peu ? Sans doute la propension à exploser quand il faut et rentrer les griffes pour un effet maximal.
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Si le rock en français apparaît déjà comme incongru à certains, il y a des formations qui poussent encore plus loin le curseur, s’exprimant dans des idiomes régionaux. Après le gallois de Gwenno ou le basque d’Orbel, voici l’occitan de CxK. Partant du principe que seule une infime minorité du public potentiel sera à même de comprendre le propos, on va s’attarder sur la musique.
Et cet (…)
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C’est ce que veut l’adage et l’Italien Enzo Pepi a décidé de le prendre à contrepied, intitulant son album d’une réflexion souvent entendue. Mais on se doute qu’on lui fasse encore la remarque. Surtout que de fureur il n’est finalement pas question ici. Ce vétéran italien de la scène rock/noise utilise la distorsion, certes, (…)
On avait appréhendé l’univers de Lazy Day à travers un morceau à la fois rêveur et tendu. Concrete dégage un charme qui nous rappelle notre attachement à Broken Social Scene et on le retrouve ici mais ce n’est qu’une des nombreuses facettes développées par Tilly Scantlebury (de Londres). Ce qui déconcerte, c’est précisément de ne pas être plus déconcertés quand on fait le détail qui balaie (…)
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La présentation du second album de Saint Sadrill name-droppe James Blake, Mark Hollis, Scott Walker et St Vincent. Ambitieux évidemment, contre-productif peut-être mais on ne peut nier une certaine pertinence là-derrière. Ce qu’on peut en déduire aussi, c’est que si ces climats amples et les surprises font partie de vos plaisirs d’écoute et si aucun des exemples ne vous rebute, vous prendrez (…)