dimanche 8 mars 2009, par
Qui est le grand méchant loup ?
Pendant que Katy Perry vulgarisait l’AB, la délicate formation menée parJennifer Charles et Oren Bloedow était de passage au Botanique pour présenter leur nouvel album The Afterlife.
Mais tout d’abord, en entrée, Joy, trio composé d’un guitariste, une violoncelliste et d’une percussionniste, est venu jouer un softrock qui ne nous était pas complètement étranger puisqu’il s’agit du nouveau projet de Marc Huyghens, chanteur de "feu" Venus. Je n’avais pas revu Marc Huyghens depuis ses débuts avec Venus, et ça a été un effet "madeleine de Proust" de le revoir ici, n’ayant rien perdu de son chant torturé. L’ensemble a présenté de bons titres, c’était une bonne surprise.
Ensuite la formation Elysian Fields est venue s’installer, un piano-bassiste, une contre-bassiste et un batteur, des employés de tournée en quelque sorte. Arrive ensuite Oren Bloedow et Jennifer Charles. Le début se fait un peu glacial, le temps de briser la glace dans la grand salle de l’Orangerie. On ne peut s’empêcher de penser que la rotonde aurait mieux convenu à l’ambiance du dernier album. Celui-ci présente une acoustique plus retenue, plus jazz et le concert de décembre à NewYork avait une approche similaire, mais ici la formation n’était pas à domicile mais en configuration tournée, on a de ce fait retrouvé un Elysian Fields plus classique, proche des albums précédents avec une sensibilité un poil plus rock.
Par contre, côté voix, on est directement plongé dans l’album , c’est d’une justesse et d’une fidélité à l’enregistrement. Après quelques titres l’atmosphère se réchauffe, Jennifer Charles s’amuse à jouer son rôle de pin-up mais c’est vraiment Oren qui fait la locomotive. Ces deux-là sont en pleine incarnation d’une dualité passion-raison, en plein acte de complétion.
Quelques solos de piano et de guitare plus tard, on prend conscience qu’on passe un bon moment. Le public, qui ne connait pas encore bien The Afterlife, apprécie le titre Bend Your Mind de l’album de 2000 Queen Of The Meadow qui s’enchaîne avec le dernier single Climbing My Dark Hair. Pour finir Lame Lady Of The Highways de l’album Bum Raps & Love Taps se transforme en une splendide beat electrorock. C’est le moment pour le public de travailler un peu. 4 rappels plus tard, Elysian Fields a joué Ashes In The Winter Light, un morceau "petit chaperon rouge" dont je ne connais pas (encore) la provenance, et d’autres inédits d’un registre plus classique. Jennifer et Oren démontre aussi par là qu’ils maitrisent l’art de quitter une scène.
Seul regret, c’est qu’ils n’aient pas joué le titre The Moment, le diamant de ce dernier album, est-ce la partie piano qui manquait ou la voix de Jennifer qui ne le permettait pas...ou plus au bout de ces presque 2h de concert ? Ca frôle l’abnégation en tout cas.
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