mardi 30 septembre 2014, par
D’habitude, les communiqués de presse sont une source de plaisir inépuisable tant ils semblent mêler désir et réalité. Ici, vous lirez « . Son style mêle les textures sonores du post-rock à une inspiration rythmique complexe, tout en revendiquant un sens mélodique pop » et devinez quoi ? C’est exactement ça que vous entendrez sur le premier album des Louvièrois (ceci est une critique de proximité).
Mais il ne faut pas prendre cette déclaration trop au pied de la lettre cependant, parce que la musique de Twentyfourlives (c’est quand même 17 de plus que les chats) n’est pas cérébrale. Elle est plutôt plaisante (épithète nullement dépréciative) parce que le rythme est maintenu. Alors que l’élément rythmique remarquable du post-rock est traditionnellement la batterie, c’est la basse qui occupe souvent les avant-postes.
Peaks met déjà bien l’eau à la bouche, musclé sans être gorgé de testostérone. D’ailleurs, ce n’est pas quand ils sortent plus d’artillerie donnent leur meilleur (Mammoth). Peut-être que la peur d’en faire trop les déforce face à ceux qui n’hésitent pas (Russian Circles, ce genre…). Ils ne jouent pas non plus sur la corde sensible, ne s’épanchant un peu que du côté de We Need ! Selahtion montre même une belle maitrise de la variation, sans tomber dans les brusques interruptions qui faisaient le sel des Mogwai d’avant.
Horses est aussi bien enlevé, beau mélange de guitare qui vrombit un peu et d’une section rythmique aux aguets, prête à ralentir ou accélérer à l’envi. Twelve regarderait du côté de groupes comme Tortoise et c’est quand cette évocation est faite qu’on se rend compte à quel point tout ici est subtilement équilibré et exécuté.
Oui, on entendra du chant sur Scarecrow ou Htommam. Ethéré comme sur de la dream-pop hors d’âge avant de partir sur des pistes plus tortueuses, il tient pourtant en 5 minutes montre en main. C’est sur ce morceau-là que l’émotion est la plus grande. Et c’est aussi le moment où on réalise que la liberté qu’ils s’octroient vis-à-vis de l’émotion obligatoire est plutôt libératrice.
Mais cet apport vocal occasionnel ne les détourne pas de leur métier de base. Non, ça ne tombe pas du tout comme un cheveu dans la soupe même s’il s’agit plus de musique instrumentale qui chante occasionnellement que de chansons densifiées (Iliketrains, Her Name Is Calla). Donc, en s’appuyant sur un rythme marqué et enlevé, la musique de Twentyfourlives est remarquable d’équilbre et réussit à faire prendre un mélange léger et enlevé.
http://twentyfourlives.bandcamp.com/
http://www.twentyfourlives.be/
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