lundi 9 mai 2022, par
Kowari est le projet du violoniste Damien Chierici (Dan San, Yew) et du pianiste Louan Kempenaers (Piano Club, Aucklane) et propose un mélange de cordes et d’électronique.
Oui, on a déjà entendu ça récemment chez d’autres duos comme Abraham Fogg ou MadSci. Mais le résultat est sensiblement différent ici et c’est une bonne chose, les comparaisons frontales ne sont jamais plaisantes.
Tout d’abord, la force du duo belge est indéniablement mélodique. Quand ils ajoutent une trompette sur Daylight, on songe à Yann Tiersen qui aurait acheté un sampler, soit une référence en la matière.
Mais surtout, l’usage des sons électroniques n’est pas le même que chez les deux formations précitées. Si elles apportent de la rondeur et du peps, c’est aussi un peu moins fouillé. Leur background est différent et ça se sent.
Le résultat est cependant réussi quand cette mélancolie se décline avec les beaux beats ronds d’Allegoria ou qu’ils utilisent une force supplémentaire pour faire monter la sauce sur Nightlife ou relever Aeon
Part.I .Ce sont ces moments qui marqueront, même si le son plus synthétique ne permet pas cependant d’atteindre les sommets d’émotion lyrique d’un Mono dans des morceaux similaires. Mais ils s’éloignent toujours des poncifs post-rock, préférant séduire
avec un Ashes alangui au piano sur lit de cordes. Cette escapade cinématique en diable a donc un taux mélodique très élevé mais reste bien sage dans les sons synthétiques. C’est moins un réticence qu’une spécificité précisons-le.
Plusieurs morceaux étaient disponibles et ont attisé l’attente qui n’a pas été déçue par ce premier album de Danube dont les noms de morceaux sont des capitales européennes. Oui, un peu comme dans La Casa de Papel. Ce qui n’est pas clair par contre c’est qui se cache derrière ce projet. C’est secondaire évidemment, la musique primant tout.
Quoi de plus compliqué à définir qu’un son ? C’est un challenge (...)
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