lundi 7 novembre 2022, par
La douceur de Marble Sounds est un refuge qui ne nous a jamais déçus. Le versant moins folk de sa formation jumelle Isbells a sorti un cinquième album et la bande de Pieter Van Dessel garde la façon de rester intimes tout en étant amples et est remarquable.
Sans surprisie, c’est toujours beau, fluide et éthéré. My Initial Intentions est même un instrumental. Et puis ils peuvent compter sur des mélodies fortes, qui peuvent se fredonner. Les morceaux restent courts mais proposent une progression (Axolotl) et sont bien consistants (Priorats), voire carrément poignants comme le final The Ever After. On entend même du vocoder et on se rappelle que cet irritant accessoire sur ce genre de musique n’est pas nouveau comme en témoignent les tentatives de Bon Iver ou Sufjan Stevens. Mais à ces doses limitées, c’est une coquetterie qui se fond parfaitement au décor.
Incroyable de voir la place que prend un Hooverphonic maintenant faiblard dans le paysage musical flamand quand Marble Sounds confirme album après album qu’ils sont une formation majeure. Cette inutile pique mise à part, Marble Sounds semble polir ses albums jusqu’à une presque-perfection sans que le spectaculaire n’empiète sur une indéniable sensation de proximité. Des amis précieux donc.
Le circuit court est un principe vertueux qui doit s’appliquer à la musique aussi. Ceci a beau être un premier EP, quatre morceaux étant sortis déjà, la surprise est un peu éventée et l’attente attisée. On attendait cette première publication d’importance pour faire un premier point et il est éminemment positif.
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