vendredi 25 août 2006, par
En cas d’urgence comme un réveil difficile, j’ai sous verre à côté d’un petit marteau rouge le best-of de Saint-Etienne. Une dose d’indie-disco (la jolie étiquette que voilà) qui m’est parfois nécessaire.
Mais il faut bien avouer que le doute qui m’a étreint en écrivant cette critique c’est : dois-je publier ça ? Ne puis-je pas plutôt me contenter de ce que je connais du groupe et arrêter ici l’écoute de ces Tales from Turnpike ?
Commençons par l’argument de cet album qui est conceptuel : A day in the life d’une maison d’habitation ordinaire dans l’Angleterre d’aujourd’hui. Le contenu est donc d’importance, ce qui tranche avec la légèreté de la musique.
Ce qui est une réussite, c’est le parfait rendu d’un ennui anglais de dimanche après-midi pluvieux. Le spleen en effet m’envahit à l’écoute du réussi Teenage winter.
C’est souvent grâce à des choeurs qu’ils installent ce climat dépresseur. Ou est-ce uniquement chez moi que les choeurs de Sun in my morning provoquent un hérissement ? C’est un problème général et qui me concerne plus qu’eux. De même, les rythmes lounge me sont éprouvants (Side Streets, Sun in my Morning), au contraire de l’acoustique léger (Slow down at the Castle) qui use même du clavecin (électronique, faut pas exagérer non plus).
Je retrouve mieux mes marques et la voix de Sarah Cracknell sur Milk Bottle Symphony ou Lightning strikes twice. De même, ils ressortent les rythmiques ’dance’ pour nous rappeler qu’il s’agit bien d’eux (A good thing). Mais ils ont déjà servi ce plat tellement de fois... On a même droit à de la disco (Stars above us est quand même difficile à écouter en entier).
Un bon album avec de vraies idées dedans ne se conçoit pas sans un morceau instrumental dedans (The Birdman of EC1). Pas de bol, je déguste du Mogwai à haute dose pour le moment (voire critique par ailleurs) et ceci est trop léger, joli dans l’acception la moins aimable du terme.
Pourquoi passer autant de temps à expliquer qu’on a peu à dire sinon qu’on ne le réécoutera pas ? C’est un des mystères insondables de la critique. J’espère cependant que je n’aurai pas découragé les amateurs de choses jolies et tranquilles de se plonger dans cet album qui comporte aussi un bonus plus champêtre (Up the Wooden Hill). (M.)
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PsychoDreamElectroGaze donc... Tout est là, avec une densité certaine de Tears From Space, qui (…)
Instrumentale d’obédience un peu électronique, la musique de Bruno Green a un certain pouvoir de séduction. Tout comme Frank Marchal dans un passé récent et un genre pas trop éloigné, le Français établi au Canada depuis 17 ans peut se targuer d’une expérience certaine. Citons par exemple l’enregistrement, le mixage et la réalisation des deuxième et troisième albums de Miossec, des albums de (…)
Si les références historiques de la musique synthétique de Franck Marchal sont à aller chercher du côté de John Carpenter, on signale aussi les relectures modernes et enthousiasmantes de Magnetic Rust ou Odyssée.
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