Accueil > Concerts

Emiliana Torrini, ABConcert, 01/02/2009

lundi 2 février 2009, par Paulo

Une farceuse


Rendez-vous à l’AB ce dimanche sous les premiers flocons de cette seconde vague de froid qui s’étend sur la Belgique... pour écouter la touchante Emiliana Torrini et son THE EMILIANA TORRINI STADIUM TOUR qu’elle tourne en auto-dérision, car apparemment (et c’est étonnant), c’est la première fois qu’elle joue devant autant de gens venus expressément pour elle.

La salle était en configuration "gradin", le public assis comme au cinéma... genre "je laisse une place vide entre moi et les voisins pour asseoir mon manteau" :) ...soit c’est une bonne configuration pour un tel concert.

Donc l’islandaise d’origine (fille d’un père italien... c’est ça le truc) est venu présenter son album Me and Armini sorti en septembre 2008. Personnellement j’y étais spécialement pour le titre GUN, une vrai tuerie au niveau du riff de guitare...

Son répertoire se partage en deux, une partie que je n’affectionne pas particulièrement comme son single de 2005 Sunny Road, chansons douces, des mises en place folkorockopop assez classiques, ça évoque parfois les Cardigans, ou Bjork, Stina Nordenstam... quelque chose du lointain nord donc... L’autre partie, c’est plus des combinaisons popjazz comme The Cinematic Orchestra, Pink Floyd lorsque l’orgue hammond prend le dessus ou quand l’expérimentation pointe son nez, même simplement avec "Ha ha".

Entre deux chansons, Emiliana, raconte des petites anecdotes, joue avec le public, s’amuse vraiment, nous fait rire et c’est très agréable à voir.

Le titre plus relevé est Jungle Drum rejoué en rappel, son jeu de jambes sur ce titre est l’occasion de montrer ses jolies chaussures ; et le plus intense, GUN... un vrai grand morceau, profond, intense, construit, qui fait penser à un vieux PinkFloyd, reverb, crunch, hammond, phrasé psychédélique rappelant le Jefferson Airplane, je dis MERCI !

GUN concert AB

http://www.youtube.com/watch?v=Bqg0gFoJBfY

GUN le clip (meilleur son)

http://www.youtube.com/watch?v=QOLCXPRg650

Au final, ce concert a formidablement éclairé cet album un peu passé inaperçu dans la masse de 2008.

    Article Ecrit par Paulo

P.-S.

Tout est sur Deezer : http://www.deezer.com/#music/album/211189

Répondre à cet article

1 Message

  • Emiliana Torrini, ABConcert, 01/02/2009 6 février 2009 13:45, par Paulo

    ah voilà ça m’est revenu, Emiliana a été membre du groupe icelandique GusGus, si ça vous dit encore quelque chose, à la période du (seul ?) mémorable album Polydistorsion (96-97)

    repondre message

  • Florent Brack - Faces

    On l’avoue, on reçoit beaucoup de musique et vu la relative étroitesse des styles défendus ici, le tri est souvent vite fait. Et puis quand on écoute certains artistes à la marge de nos goûts, il se peut qu’on soit intrigués et que le contact se fasse. C’est ce qui s’est fait avec Florent Brack et le son d’Unstoppable qui claque. Une relative déconnexion de la vraie vie m’a tenu à l’écart des dernières (...)

  • Part-Time Friends - Weddings and Funerals

    Non, ce n’est jamais la qualité moyenne d’un album pop qui frappe (sauf si elle est exceptionnellement élevée), on revient toujours sur un album pour les morceaux qui nous ont marqués, surtout en matière de musique pop. Même Si fait partie de ces morceaux immédiatement sympathiques, catchy en diable et confirme aussi une tendance très actuelle de mêler titres en français et en anglais, comme s’il (...)

  • Isaac Delusion - Uplifters

    C’est la basse qui tient l’avant-scène de Fancy, qui lance cet album et cette pop tristoune comme on l’aime fonctionne en plein. Elle a aussi le mérite d’énoncer clairement les intentions de l’album puisqu’on dénote un virage plus synthétique pour la formation française, plus solaire aussi sans doute.
    Ce qui nous vaut un album moins éclectique que par le passé mais pas uniforme pour autant. Leurs (...)

  • Say Lou Lou - Immortelle

    On avait déjà été séduits par la pop sucrée mais pas trop du duo. Les jumelles Miranda et Elektra Kilbey sont les filles de Steve Kilbey (de The Church) et de la musicienne suédoise Karin Jansson. The Church, d’ailleurs, est surtout connu pour Under The Milky Way, composé par les deux parents. On retrouve sur ce court album une version trop enrobée qui n’a pas la beauté de l’original. On reste bien (...)

  • Rufus Wainwright – Folkocracy

    S’il n’est pas immédiatement associé à une scène folk historique, le pédigrée de Rufus Wainwright ne laisse pas de doute. Il est le fils de Loudon Wainwright III et Kate McGarrigle (chanteurs folk proches de la scène de Laurel Canyon) après tout et tant qu’à rester en famille ses sœurs Lucy et Martha sont là, sa tante Anna McGarrigle aussi. Mais ce n’est pas vraiment un album familial pour autant, il y a (...)

  • Clara Engel – Sanguinaria

    Oui, Clara Engel nous revient déjà. Mais c’est surtout parce qu’il nous avait fallu du temps pour faire le tour de Their Invisible Hands. On connait maintenant l’univers de l’artiste canadienne et on se sent tout de suite chez nous. Eloge de la lenteur, du recueillement, il pousse à la contemplation et à reprendre le contrôle du temps. Donc il faut aussi la bonne disposition. Tout comme on n’entre pas (...)

  • Dan San - Grand Salon

    On ne va pas se mentir, il faut une petite adaptation à l’entame de ce nouvel album de Dan San. Eux qu’on avait vu évoluer d’un folk ample à un folk puissant avant d’incorporer des éléments plus psychédéliques. La trajectoire vers toujours plus de légèreté ne sera pas infléchie par ce troisième album.
    Les voix ne sont plus aussi typées, même si elles poussent encore parfois à l’unisson. On pense même (...)

  • Feist - Multitudes

    On n’a qu’une chance de faire une première bonne impression. C’est via un album soyeux qu’on écoute encore beaucoup 20 ans après qu’on a fait connaissance du talent tellement attachant de Leslie Feist et on n’a jamais décroché parce qu’elle ne nous a jamais déçus non plus.
    On n’a qu’une chance de faire une première bonne impression. Et c’est avec le délicieusement psychédélique In Lightning qu’elle revient (...)