Accueil > Critiques > 2004

Goldie Lookin’ Chain : Greatest Hits

jeudi 10 août 2006, par marc


Tout d’abord, rassurez-vous à la lecture du nom de cet album, vous n’êtes pas passé à côté d’un groupe pendant tout ce temps, il s’agit bien d’un premier album. Ce qui situe l’aspect canular de ce projet, né, selon leur propre aveu, de l’ennui inhérent à la vie au Pays de Galles.
C’est un festival de blagues, de sketches introduisant tous les morceaux (mention à celle de Half man half machine, n’hésitez pas plusieurs tentatives pour tout piger). Mon niveau de langue anglaise me permet plus de deviner que comprendre toutes les subtilités de cette langue de rue distanciée.

Les goldie parlent de souvenirs d’enfance disco (Roller disco), de rap, de mère avec un pénis, mais surtout de drogues douces. C’est presque une idée fixe. Mais l’essentiel, finalement, c’est que la musique elle-même est convaincante. Il s’agit de pur Hip-hop, fleurant parfois le old-school et se moquant férocement à l’occasion du R’n’b faussement sensuel sur You knows I love you. En tous cas, on n’est pas ici dans un minimalisme à la Sttellla.

Musique finalement jubilatoire et addictive (peu de jours sans le mettre) qui prouve s’il en était besoin la formidable variété du rap.
Si vous voulez savoir à quoi ressemble l’Angleterre d’aujourd’hui, le trio formé par The Streets, Goldie Lookin chain et Dizzee Rascal vous donnera des pistes.
L’album des bons moments, de la fête qui commence. Hey, man, your mother got a penis, hihihi... (M.)

    Article Ecrit par marc

Répondre à cet article

  • Daydream Three – Stop Making Noise

    ‘Si ça va trop vite ou trop fort, c’est que vous êtes trop vieux.’
    C’est ce que veut l’adage et l’Italien Enzo Pepi a décidé de le prendre à contrepied, intitulant son album d’une réflexion souvent entendue. Mais on se doute qu’on lui fasse encore la remarque. Surtout que de fureur il n’est finalement pas question ici. Ce vétéran italien de la scène rock/noise utilise la distorsion, certes, (…)

  • Lazy Day – Open The Door

    On avait appréhendé l’univers de Lazy Day à travers un morceau à la fois rêveur et tendu. Concrete dégage un charme qui nous rappelle notre attachement à Broken Social Scene et on le retrouve ici mais ce n’est qu’une des nombreuses facettes développées par Tilly Scantlebury (de Londres). Ce qui déconcerte, c’est précisément de ne pas être plus déconcertés quand on fait le détail qui balaie (…)

  • Andrew Bird & Madisson Cunningham – Cunningham Bird

    Il semble qu’Andrew Bird puisse disputer à Rufus Wainwright le prix de la dispersion des envies musicales mais on peut aussi dire avec un peu de certitude que le premier l’emporte dans l’intérêt de ses projets parallèles. Après avoir exploré l’ambient in situ avec ses Echolocation et sa relectured’Inside Problems et attaqué des standards de jazz, le voici qu’il s’allie à Madison Cunningham (…)

  • Saint Sadrill – Frater Crater

    La présentation du second album de Saint Sadrill name-droppe James Blake, Mark Hollis, Scott Walker et St Vincent. Ambitieux évidemment, contre-productif peut-être mais on ne peut nier une certaine pertinence là-derrière. Ce qu’on peut en déduire aussi, c’est que si ces climats amples et les surprises font partie de vos plaisirs d’écoute et si aucun des exemples ne vous rebute, vous prendrez (…)

  • Peritelle - l’Ampleur des Dégâts

    Alors que les dossiers de presse font état d’un album qui n’existe que dans la tête de ceux qui le défendent, il est difficile de faire mieux que Un album de la presque-maturité où la mélancolie succède presque au second degré... Cela risque d’en faire pleurer plus d’un·e !
    Cette laconique présentation met le doigt sur ce qui fait la spécificité de Peritelle, ’presque’. Parce que c’est dans (…)

  • Glauque – Les Gens Passent Le Temps Reste

    Pendant plusieurs années, on a pris l’habitude de croiser des morceaux de Glauque, à un tel point qu’on était persuadés que ce premier album n’en était pas un. Mais entre recevoir un morceau percutant de temps en temps et enchainer autant d’upercuts d’un coup, il y a tout de même une fameuse marge.
    Evidemment, le champ lexical de la boxe n’est pas facile à éviter ici. ‘Album coup-de-poing’ (…)

  • FUCTAPE - FUCTAPE

    Au moment d’aborder un album, on est parfois submergés par les informations, les intentions et les comparaisons aussi élogieuses que non pertinentes. Le collectif de Toronto (une vingtaine de membres quand même) ne suit décidément pas cette tendance tant il est compliqué de savoir qui fait quoi, voire qui en fait partie tout court. C’est sans doute voulu et cohérent avec le forcément un peu (…)

  • run Sofa - The Joy of Missing Out

    On ne peut pas dire qu’en tant que ville industrielle, Charleroi nous ait livré autant de frissons musicaux que, disons Sheffield ou Manchester. Et si ça changeait ? On n’en sait rien mais un environnement pareil peut aussi être stimulant comme peut le prouver le groupe du jour, distribué par les Liégeois de Jaune Orange montre une belle vitalité.
    L’immédiateté, les avis rapides et (…)