lundi 27 septembre 2010, par
C’est évidemment un effet du hasard, mais j’ai écouté pour la première fois cet album juste après le dernier Blonde Redhead dont on vous parle par ailleurs. Et j’ai dû vérifier que je savais encore manipuler un ipod. Mais cette confusion peut vous permettre de vous faire une petite idée de ce qu’est ce Harrys Gym. Comme pour dissiper cette impression, j’ai réécouté cet album deux fois le jour de la découverte, chose qui m’arrive finalement assez peu. Je ne sais pas comment les personnes qui se chargent des descriptions s’arrangent mais j’ai presque chaque fois trouvé autre chose que ce qui m’avait donné envie. Avec de bonnes surprises à la clé.
Et il m’est apparu que cette référence au trio New-Yorkais était pertinente sur certains morceaux, comme le mélancolique The Part That Falls qui constitue un des hauts faits de la fin d’album. Peut-être que pour que vous vous fassiez une meilleure idée du son de ce second album du quatuor norvégien, il faudra évoquer Bat For Lashes, sans peut-être la patte originale de Natasha Kahn mais plus de légèreté aussi (Extraordinary Girl).
La bonne surprise, c’est leur relative versatilité puisqu’ils peuvent de temps à autres lorgner du côté de l’IDM (No Hero)ou relever une fin de morceau éthéré avec un simple riff subtil et senti (Toothpaste). Le risque c’est d’additionner leurs points faibles pour en faire un ersatz consensuel, mais ce n’est pas la cas ici. Il faut aussi une voix qui ne semble pas trop marquée par une ressemblance, suffisamment versatile pour encaisser des changements de style.
Donc ce qui pourrait être une curiosité de bloggeur se révèle être un authentique bon album, avec son content de revenez-y. Et alors que Laurent stigmatisait récemment une tendance des albums à s’essouffler franchement après un début prometteur, c’est exactement le contraire qui se passe ici puisque c’est vers la fin qu’ils assènent le coup final. Par exemple via la belle intro du plus élégiaque Sailing Home qui s’épaissit par des procédés qu’on voit venir mais auxquels on est bien en peine de résister. Les amateurs de Metric ou autres Long Blondes (The Ring) devraient logiquement y trouver leur compte.
Dans la profusion de la production actuelle, il est facile de se perdre un peu. Alors quand on peut susciter la curiosité de ses lecteurs en recherche de nouveauté, on ne se prive pas. Ma découverte de la rentrée provient de Norvège et mêle sans complexe plusieurs choses qu’on aime bien pour en faire non pas une imitation mais une affirmation d’une personnalité attachante.
http://www.harrys-gym.com/
http://www.myspace.com/harrysgym
La découverte d’un artiste qui nous plait s’accompagne toujours d’un sentiment de plaisir souvent teinté d’une pointe de mélancolie. Combien y en a-t-il d’autres, de pépites cachées ? On ne pourra pas répondre de façon définitive bien évidemment, on va se contenter de partager le coin à champignons qui d’ailleurs a été débusqué comme souvent par Laurent. Il aura fallu seize ans de carrière tout de même pour (...)
Quand on découvre un artiste, il est bon d’avoir quelques références. Ici, des collaborations avec Get Well Soon ou Modeselektor, une participation au formidable projet White Wine de Joe Haege et surtout la présence de P.A Hülsenbeck (remarquable artiste en solo ou avec Jüngstotter) viennent à la fois rassurer et attiser l’attente.
Avec un pied définitivement dans le jazz (cinématique Drive) et (...)
Non, la source d’artistes grecs ne s’est pas tarie, elle a même l’air de reprendre. On l’avoue, l’envie de s’enquiller un album en Grec n’est pas la proposition la plus sexy sur le papier. Si vous avez ce genre de réticence, sachez que vous pouvez l’oublier, elle disparaitra sans doute après quelques secondes.
Bazooka pratique donc sa langue, mais pour être complètement honnêtes, c’est carrément (...)
Quinze ans après Myspace, la tradition du nom de groupe étrange survit. Mais ce n’est pas le seul anachronisme ici. Le style pratiqué nous renvoie en effet plein d’années en arrière, au temps des nineties. Mais si beaucoup des formations qui font revivre ce temps-là penchent du côté alternatif de la force (The Poison Arrows, Beingmoved, Daydream Three), le duo bordelais privilégie une musique plus pop (...)