vendredi 22 janvier 2021, par
Il est toujours sidérant d’être aussi vite familiers d’artistes dont on n’avait jamais entendu parler (à tort). La musique du Britannique Lewis Evans (installé en Bretagne, le nom de l’EP est celui d’un café par là) est en tout cas tout de suite intéressante, folk mais rehaussée d’éléments discrets. On a coutume de parler de chamber-pop pour le genre et Rock In The Sea Short est tout de suite enthousiasmant, avec choeurs et tout ce qu’il faut pour que l’ampleur soit là sans nuire à l’intimité, à cette connivence qu’on voit s’installer avec joie.
Les mélodies sont vraiment soignées, ce qui pousse forcément les morceaux vers le haut. Hold On est magnifique, il ne faut pas hésiter à le dire. Cocaine monte aussi, avec un très beau violon. Donc sur ces quatre titres, on en compte plusieurs qui nous serrent l’âme. Signalons la collaboration de David Ivar du groupe Herman Dune sur cet EP et que Evans a déjà travaillé avec Keren Ann ou Gaëtan Roussel.
La musique de Lewis Evans n’est pas seulement agréable, elle laisse une marque. Légère, elle se pare d’une telle beauté qu’on ressent une légère frustration à la fin de ces quatre morceaux. Ne passez pas plus longtemps à côté d’un compagnon pareil.
On l’a dit, on connait remarquablement peu d’artistes pour les plus de 2000 critiques écrites ici. Pourtant quelques camaraderies virtuelles ont pu se développer. A force de commenter les albums de The Imaginary Suitcase, j’ai même eu droit à une écoute préliminaire de cet album. Ceci est juste une petite mise au point au cas où vous viendrez fort légitimement douter de mon objectivité en la (…)
Conor Oberst a aquis très tôt un statut culte, le genre dont il est compliqué de se dépêtrer. Lui qui se surprend ici à avoir vécu jusque 45 ans (il y est presque...) nous gratifie avec ses compagnons de route Mike Mogis et Nate Walcott d’un album qui suinte l’envie.
Cette envie se retrouve notamment dans la mélodie très dylanienne d’El Capitan. On peut retrouver quelques préoccupations du (…)
Un écueil fréquent auquel se frottent les artistes à forte personnalité est la répétition. Quand on a un son bien défini, un univers particulier, les variations sont parfois trop subtiles pour être remarquées ou remarquables. Si vous avez écouté deux albums de Stereolab vous savez de quoi on veut parler. Si on identifie un morceau de Fink assez vite, il y a malgré tout suffisamment d’amplitude (…)
La veille musicale est un engagement à temps plein. Une fois qu’on a aimé un.e artiste, il semble logique de suivre sa carrière. Pourtant il y a trop souvent des discontinuités. Mais il y a aussi des possibilités de se rattraper. La présence de Vincent Dupas au sein de Binidu dont l’intrigant album nous avait enchantés en était une. On apprend donc qu’il y avait eu un album en mars et (…)