mercredi 8 mars 2023, par
On avait déjà croisé le chemin d’Ô Lake à l’occasion d’une très réussie musique de film. On ne sera pas décontenancés donc par cet album du projet de Sylvain Texier qui utilise la même base avec le même style qui se voit décliné de plusieurs façons.
Evidemment, il y a du clavier et des cordes, pour un mélange ample et mélodique mais quand il y a un peu de batterie synthétique, elle ne dénature jamais le propos. Everest est ainsi une douce et soyeuse montée. Distance semble être un morceau de Hymn To The Immortal Wind de Mono dont on aurait amputé les guitares et la batterie. Sans doute le passé post-rock du garçon au sein de Fragments n’y est-il pas étranger.
Innocence est plus proche d’un morceau de piano solo avec une mélodie caressante. December 30th est quant à lui carrément proche de la musique de chambre, si elle se pratiquait avec une section de cordes complète s’entend. Beau et d’un romantisme assumé (le nom fait référence à Lamartine après tout) et dénué de toute mièvrerie, l’univers classieux d’Ô Lake prend ici bien des formes délectables.
C’est un chant doux et du piano qu’on entend sur le beau Mater qui lance cet album. Puis les choeurs évoquent plus le classique contemporain. Ce premier brillant morceau fait plus que planter le décor, il anticipe la diversité de ce qu’on entendra sur le sixième album de la musicienne Belge Valérie Leclerc.
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