vendredi 8 décembre 2023, par
Alors que la technologie tente depuis très longtemps d’avoir des équivalents numériques à tous les instruments qui existent, la démarche de certaines formations va dans le sens opposé. Certes, c’est parfois anecdotique quand certains se présentent comme fanfare techno (Meute) mais dans le cas qui nous occupe, la force de frappe est indéniable.
Parquet a été fondé en 2014 par Sébastien Brun qui a déjà eu droit à l’insigne honneur de nos colonnes le temps du très réussi Ar Ker. Tendue et sombre, la musique de Parquet semble un peu asphyxiante, parfois proche d’un krautrock nerveux mais dont les montées peuvent se faire plus dantesques encore. Math-rock alors ? Peut-être mais on est moins là pour apposer des labels que pour constater la brillance du résultat.
Par exemple sur un Mud bien balancé, avec ces riffs de guitare qui ne peuvent que toucher votre système nerveux central alors que Brute est un appel à la rave pure et dure. Evidemment, il faut que le jeu en vaille la chandelle et c’est le cas, les variations sont suscitées par le procédé même et la densité du son est hallucinante. Les guitares du bien sec Speedrun sonnent comme si The Rapture était pris de fièvre. Dans ceux qui ont pu transcender cette énergie dans un passé récent, il y a nos compatriotes de Monolithe Noir ou La Jungle.
Si le trajet complet est évidemment un peu éreintant (Manaquin), on ne peut que céder face à l’euphorie de la montée de Tahiti qui est ce qui s’approche plus d’un morceau techno pur jus dans sa structure et dans les sons. Cette folie se retrouve aussi exacerbée sur Chordata. Bref, la gageure est réussie parce que l’idée de base sert surtout à rendre ces morceaux plus percutants encore. Si une haute dose d’énergie ne vous fait pas peur, secouez-vous sur le Parquet.
Il est des artistes qui mieux que d’autres nous ont donné des envies d’ailleurs, de champs musicaux inexplorés. Pour les amateurs de rock au sens large, des gens comme Underworld ont été des passeurs, comme New Order avait pu l’être pour des gens (encore) plus âgés que nous.
Cette émancipation auditive était aussi bien ancrée dans son époque, et s’il n’est pas incroyable de retrouver le (…)
Le fond et la forme. La forme et le fond. Paroles et musique. La dualité est bien connue et on la retrouve ici, bien mise en avant sur ce premier album de Stéphane Loisel. Des mélanges sont encore à tenter et celui-ci a sa personnalité propre.
Sur la forme tout d’abord, on peut dire que c’est réussi puisque des versions instrumentales pourraient fonctionner. Italo-disco, electro, le (…)
Si le hasard ou l’habitude vous guident vers ces colonnes, c’est qu’une certaine curiosité musicale vous titille. Partant de ce postulat, on se permet souvent de plonger dans des pans plus aventureux de la musique, quitte à s’y perdre parfois. Cet album parait sur Ormo records qui nous avait déjà gratifié d’œuvres comme Alan Regardin ou No Tongues, défricheurs de possibles (ref belge) (…)
Lire une étiquette est une règle de bonne pratique avant d’ingurgiter quelque chose. Le nom de l’album du Milanais Lorenzo Parisini qui officie sous le nom de Bear of Bombay ne laisse planer que peu de doute quant à son contenu et on l’avale d’un coup d’un seul en parfaite connaissance de cause.
PsychoDreamElectroGaze donc... Tout est là, avec une densité certaine de Tears From Space, qui (…)