mercredi 2 décembre 2009, par

Photophobique ?
J’avais annoncé au cours du premier semestre 2009 la sortie de cet album du productif Bibio sur le label Warp Records. Cet artiste avait encore sorti en début d’année un album sur son précédent label Mush Records appelé Vignetting The compost. Ode au lofi, deni de la pureté, goût de l’authentique, cet album avait bien le mérite de dégager le caractère musicale de Bibio, son secret : l’utilisation de samples d’arpèges de guitares detunées comme sortis de vinyls restés trop longtemps au soleil. Et avec ses mélodies euphoriques, on n’était pas loin de l’esprit psychédélique et d’exploration des 70s
La transposition de ce sens musical chez Warp Records allait indubitablement subir la traction avant du savoir-faire d’une des productions les plus pointus actuellement.
Pourtant, vu comme cette critique a trainé dans mon panier tout l’été et tout l’automne, il faut bien constater que l’album ne m’a pas autant séduit que son précédent ouvrage.
Je vous invite néanmoins à sauver quelques titres en commençant déjà par le titre d’ouverture Ambivalence Avenue, poursuivre avec un funk lofi plus pertinent que jamie lidell avec un côté fond d’album de MGMT (ce qui est un compliment), sauter Fire Ant, la pièce angulaire de l’album, dont je reste perplexe sur la longueur et éventuellement s’arrêter sur Sugarette et son bon groove nuancé qui tourne en combat 8bit gameboy...
On trouve également ça et là des plus petits morceaux, des interludes, marque de fabrique de bibio en quelque sorte puisque Vignetting the Compost en était essentiellement composé. On retrouve ces traits dans All The Flowers et Haikuesque.
Pour le reste j’avoue avoir fait l’impasse, rien de plus n’ayant accroché mes tympans.
Deux étoiles pour cet album d’autant plus décevant qu’il était prometteur. Toutefois, probablement dans la but de se racheter 1 ou deux étoiles de plus sur mescritiques.be, un nouveau LP est déjà sorti The Apple And the Tooth avec 4 nouveaux titres et des remixes de Ambivalence Avenue.
En preview sur
http://www.myspace.com/mrbibio
On vous avait déjà parlé de l’éclectisme des Allemands Sparkling et si cette caractéristique se retrouve toujours, ils ont sensiblement déplacé le curseur. Exit la composante post-punk ou les allusions à Wire, le virage est plus pop. Et réussi comme on va le décrire.
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Barbara Lenhoff l’avait bien dit à la sortie de son album plus apaisé Lullabies, ce n’était qu’une digression. Et pour brillante qu’elle était, il faut admettre qu’elle était moins percutante que le formidable Brutal. On est donc plus que satisfaits d’un retour vers cette veine puissante qui prend un peu le temps de placer les choses avec les sons fondus d’Holy Shit.
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Le nom de ce groupe polonais signifie ‘Embrasse-moi’ en esperanto et on peut dire que ce caractère direct se retrouve un peu sur cet album. Il montre en tous cas une belle agilité pour mêler des aspirations un peu froides à des envies plus brouillardeuses. Ce ne sont certes pas les premiers à tenter et réussir le crossover (on pense à The Day) mais ils apportent leur propre touche, à la fois (…)
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Et puis il y a un concept, on peut voir cet album comme une visite de maison (forcément (…)
Etrange attachement que celui qu’on a pour Destroyer. A un tel point qu’on comprend parfaitement qu’on reste un peu à l’écart. Ce nouvel album ne va sans doute convertir que peu de sceptiques, mais ceux qui ont déjà trouvé la porte d’entrée de l’univers de Dan Bejar resteront au chaud à l’intérieur.
Son style se retrouve dès le premier morceau qui claque et prend son temps à la fois. Kitsch (…)
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Sur le nom d’Elie Zoé n’a pas encore figuré sur ce site (à l’exception de trois brèves), on peut tout de suite le raccrocher à l’équipe de Coilguns. C’est en effet avec son collaborateur de toujours Louis Jucker qu’il a constitué un studio d’enregistrement pour ce nouvel album et le batteur Luc Hess est également de la partie. Constitué de récupération et situé chez Humus Records, cet (…)
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Les énervés suisses de Coilguns sont décidément déconcertants. Outre les albums de leur groupe de base qui a pu nous réjouir, ils ont en sus de passionnantes carrières parallèles qui s’éloignent de l’épicentre dans des directions différentes. Encore plus radicales avec Trounce, expérimentale mais plutôt pop avec Louis Jucker, presque folk avec Elie Zoé (on en reparle à la rentrée) et (…)