lundi 25 novembre 2019, par
La critique comparative, comme celle qui se lance dans le piste-par-piste, est vouée à être fastidieuse. Mais dans le cas d’Emily Jane White, il est compliqué de faire abstraction de toutes les bonnes choses qu’elle nous évoque. Voilà une chanteuse qui a tout de suite su nous mettre à l’aise et ce n’est pas ce nouvel album qui va venir compliquer l’idylle.
En équilibre même pas fragile entre intimité, densité, entre une accessibilité jamais prise en défaut et un son assez personnel finalement, elle nous rappelle des choses comme une Agnes Obel qui mangerait toutes ses céréales au matin ou bien Marissa Nadler quand elle se fait plus acoustique.
Le résultat est logiquement Très beau, majestueux (Metamorphosis), le genre de plaisir qu’on retrouve chez Bat For Lashes. On approuve largement la lenteur lancinante de Infernal qui rappelle qu’elle peut aussi ajouter un peu de lourdeur. Ou alors jouer la légèreté avec le beau Light et sa mélodie de piano assez irrésistible.
Le son est assez particulier, assez sombre, peu spectaculaire malgré les nombreuses composantes. La voix est aussi très versatile, se prêtant à des rapprochements qu’on n’aurait pas fait de prime abord. On retrouve sur cet album plusieurs de ses préoccupations plus sombres et sociétales, allant du constat de disparitions d’espèces animales à l’exaspération du patriarcat.
Je sais que vous aimez les choses belles et intenses à la fois et Emily Jane s’est toujours bien débrouillée pour nous en servir régulièrement. Elle livre donc une bonne rasades de bonnes choses et on l’en remercie. Encore.
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