mercredi 30 mars 2022, par
Parce qu’un jour on a croisé le chemin de l’inoubliable clip de Somebody Is, on a fondu à jamais pour The/Das. Il faut dire que leurs deux albums étaient pas loin d’être fantastiques. On est donc forcément curieux d’écouter le quatrième album de l’autre projet de Fabian Fenk et Anton Feist (rejoints ici par un certain Alex Stolze) et on retrouve vite des plaisirs proches.
Ils gardent une belle amplitude de genre mais les extrémités ne sont pas les mêmes, avec une propension à déborder vers le rock alors que The/Das s’engageait par moments vers une house inspirée. Sans vouloir faire une liste de différences, peut-être que ceci est un rien moins percutant parce que le genre de base est plus policé. Comment ne pas en faire de la house chantée molasse dès lors ?
On se bornera à le constater, à détecter les moments qui sortent de l’ordinaire, ceux qui injectent du peps à Self Improvements. Une autre façon de pousser le morceau est de proposer plusieurs visages avec un gimmick léger à la clé sur Cluster. On en est presque étonnés d’entendre un morceau plus simplement uptempo (Big Gong Sounds), dans une veine plus pop-rock. C’est cette même poussée sur Peruhu qui les emmène dans les eaux chaudes de Tv On The Radio. Ce rapprochement peut d’ailleurs être fait d’une manière générale pour un des deux vocalistes. Quand ils utilisent des teintes plus soul de Close mais là aussi, la densité surgit sans coup férir.
S’il y a des poussées de fièvre, ce n’est jamais le gros emballement (Good Advice), quitte même à le suspendre de façon abrupte. On pense aussi à Moderat donc ils pourraient être le versant plus tempéré. Ils partagent avec eux et d’autres comme The Notwist une façon peut-être teutonne de manier le chaud et le froid en s’appuyant sur un savoir-faire hors-pair. On avait dit tout le bien qu’on pensait de The/Das et en tant qu’extension de cet univers, c’est un supplément varié et enlevé que propose Bodi Bill. Moins uniformément brillant peut-être mais tout aussi réjouissant et plus éclectique. Ces Allemands-là ont décidément du talent.
On avait déjà confessé un goût prononcé pour ceux qui abordent la chanson française avec des envies résolument indé. Dans ce contingent, Volin nous avait beaucoup plu et on retrouve son leader Colin Vincent avec plaisir sur ce nouveau projet. Si on retrouve la même propension à garder des textes en français sur des musiques plus aventureuses, le style a un peu changé.
Accompagné de Maxime Rouayroux, (...)
Si on ne reçoit qu’avec parcimonie des nouvelles musicales de Pologne, force est de constater que celles qui nous parviennent sont toujours au minimum dignes d’intérêt (The Bullseyes, Izzy and the Black Trees) et on ajoute You.Guru a la liste.
Ce que propose le trio n’est vraiment du post-rock, mais un rock instrumental enlevé, pulsé. Un genre de math-rock qui serait allé se promener ou du Holy Fuck (...)
Il y a belle lurette qu’on célèbre des artistes provenant de la confédération helvétique. De Bitter Moon à Ventura en passant par Gina Eté, Odd Beholder ou Fai Baba, il y a clairement de quoi faire. La liste est longue et compte maintenant un nouveau non à retenir.
Quand on pratique un style électronique, il faut soit être fort subtil ou s’arranger pour que ça claque. C’est clairement la seconde option (...)
On vous avait dit en son temps à quel point on appréciait l’electro un peu vintage du duo suisse Bitter Moon. On dirait que le duo After 5:08 (Aloys Christinat et Matthew Franklin) qui les accompagne est dans un mood plus ambient. La répartition des rôles n’est pas précisée mais on se doute que les plages plus apaisées (on peut même y entendre des bruits d’eau) leur sont attribuables.
La voix de Réka (...)