mercredi 2 octobre 2024, par
C’est via un très bel EP qu’on avait découvert Mirabelle Gilis et on avait constaté qu’elle donnait un bon coup de fouet à Miossec qui a toujours eu besoin d’un apport extérieur pour se dépasser (on pense à Yann Tiersen sur Finistériens). On espérait que cette collaboration continue mais on ne l’imaginait pas sous cette forme.
Pour assurer la transition, Miossec est au texte de La Prunelle de ses Yeux et si on a pu pester récemment sur un certain radotage de sa part, ses talents d’écrivain nous valent ici un morceau d’une force sans pareille. Oui, c’est plus direct que Coeur mais il faut ça aussi, pour que ça cesse. Chanté par un homme, ça fonctionnerait aussi mais ce serait forcément moins fort. Et puis il y a des arrangements somptueux aussi. On est d’ailleurs là pour parler d’elle qui se révèle comme une excellente chanteuse d’ailleurs, ne se mettant jamais trop en avant. On se souvient également qu’elle était de la partie sur l’imposant album de Monolithe Noir.
Un EP ne se résume pas à un morceau, et l’amplitude de son spectre est manifeste. N’Oublie Pas est aussi très fort, dense et puissant sans jamais être pompier. Mais il peut s’exprimer dans le plus rêveur Rivière ou dans le louvoyant et lumineux à la fois L’Immensità. C’est sur ce genre de morceau au qui rappelle qu’une violoniste est à la manœuvre. On connait les albums des instrumentistes (Andrew Bird, Owen Pallett, Patrick Wolf, Sarah Neufeld...) et on retrouve la même faconde pour l’utiliser autrement, pour ne pas le cantonner à des embellissements plan-plan. Des claviers souvent lancinants tiennent plus volontiers les avant-postes d’ailleurs.
Cette Rivière qui a trouvé le chemin de sortie déboule, on ne pourra pas dire qu’on ne vous a pas prévenus. On s’est fait cueillir à froid par cet EP sans défaut, emmené par un des morceaux français les plus forts de 2024. Comment ça, ‘tu t’emballes’ ?
Cette nouvelle sortie de Bitume productions ne fait pas dans la musique extrême, c’est à signaler au moment d’aborder cet étrange objet musical. On est plus dans les dingueries math-rock et prog, le genre qu’on avait entendu du côté de Chocolat Billy ou Joy as a Toy. Et pour assumer le genre, il faut du niveau, qui est là d’emblée et reste tout au long de ce court album sans scorie.
Ceci est (…)
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