vendredi 5 décembre 2008, par
Allez-y, vous n’en reviendrez pas
C’est comme ça que je vois les festivals : une façon nourrissante à l’excès de découvrir en échantillon ce qu’on a aimé ou qu’on risque d’aimer sur disque, et une manière de sélectionner ses concerts pour la suite. Après avoir été parmi les motivés qui continuaient d’applaudir la prestation de The Dodos au Pukkelpop alors qu’ils rangeaient leur matériel, il semblait normal d’aller les revoir au Café Bellevue. Du moins c’est ce que je croyais, l’adresse du jour ayant changé depuis que j’ai acheté le ticket il y a fort longtemps (j’achète toujours très tôt).
Les premières parties sont souvent des occasions de faire de bonnes surprises. Ou alors d’avertir les gens. Il n’est pas nécessaire de voir Jennifer Gentle. Ce duo italien (oui, le nom n’est pas explicite) - une guitare et un clavier - produit des chansons brutes, pas nécessaires, trop bruyantes et chantées de façon un rien irritante. On sent que la cible est Syd Barrett par exemple, mais quand PJ Harvey sur Rid Of Me ou Scout Niblett le temps d’un Wolfie nous retournent dans un style proche, ici on décide de s’épargner les esgourdes.
Evidemment, le trio californien, c’est une tout autre paire de manches. Un chanteur-guitariste assis avec une guitare acoustique au son bien modifié qui est une des composantes essentielles de leur singularité, un batteur basique mais redoutable d’efficacité et un troisième larron qui frappe au choix un vibraphone ou une poubelle qui se déforme au fur et à mesure de la tournée, voilà pour le line-up. Les chansons, ce sont évidemment souvent les mêmes que sur le bon Visiter sorti cette année. Mais, alors qu’elles semblaient bien fichues, originales malgré le côté déjà vu de la composition du groupe, elles apparaissent transfigurées sur scène. On retrouve la même fougue que lors du festival limbourgeois, cette folle intensité, la guitare en liberté qui s’approprie un pan de l’americana comme sait si bien le faire un David Eugene Edwards (16 Horsepower,Woven Hand). Plus des digressions en nombre, des percussions dans tous les sens, des chorus intenses, voire un brin de psyché. Le ton ne faiblira jamais, on aura même droit à un inédit (avec une rythmique assez irrésistible), et à cinq zigues (la première partie avait été appelée en renfort) qui frappent comme des bossus et à des parties de guitare en seul support du rythme.
Si j’ai au final préféré un concert plus court et compact comme celui du Pukkelpop qui était moins dilué, il se confirme que The Dodos est avant tout un groupe de scène, endroit où leurs compositions loufoques dévoilent toute leur intensité.
Les photos au complet sont comme d’habitude ici : http://picasaweb.google.be/marc.mineur/TheDodos#
(Jennifer Gentle)
(The Dodos)
(The Dodos)
(The Dodos)
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