mardi 21 décembre 2010, par
Le fond du tiroir est frais
Il faut bien dire ce qui est, cette fin d’année musicale se traine un peu. Le Top Des Blogueurs est paru, aucune incursion récente dans mon classement provisoire n’est en vue (allez, si, il en reste une…), et il reste des albums qui m’ont plu mais pour lesquels les mots me manquent. De plus, un coup d’oreille sur quelques albums excitants mais à paraître en 2011 n’aide pas vraiment à terminer sa liste de courses, d’arriver au bout des critiques qu’on s’était assigné. Seule compensation dans le cas qui nous occupe, les nombreuses écoutes qui ont précédé la rédaction de cet article ont été gratifiantes, et écouter ce Sidewalks a été une plaisante corvée. Donc, par définition, pas vraiment une corvée, je vois que vous ne vous laissez pas dérouter par mes oxymores à deux balles.
Le moins qu’on puisse taper, c’est que le duo de Brooklyn n’a pas feignanté en chemin puisqu’il y a un an qu’on vous parlait de Grand. Ce qu’on en disait à l’époque reste applicable sur le fond, mais on ne peut pas dire qu’ils font dans la redite. On a pu parler de virage hip-hop et de fait, on en retrouve quelques amusants gimmicks comme les « Hééé » sur Block After Block mais c’est très diffus, je ne voudrais pas vous décourager ou vous donner de faux espoirs. Ce premier morceau montre quand même une patte plus propre, même si placer d’emblée un de ses meilleurs titres met la barre un peu haut. Ils retrouveront cette hauteur sur Where You’re Coming From et son petit synthé qui donne son peps. C’est un groupe comme ça, qui peut servir des petits bonbons qui fondent en bouche, surtout s’ils capitalisent sur leur côté pop et frais.
Cameras semble lui aller dans un phrasé moins chanté, avec un refrain qu’on pourrait retrouver chez les Shins, la ressemblance vocale avec James Mercer (The Shins donc, Broken Bells) étant troublante. Pour le reste, entre le tempo plus lent, les cuivres et la digression à l’orgue, c’est une incursion digne hors de leur pré carré. Mais cet éloignement n’est pas toujours profitable, vu qu’il manque parfois un petit quelque chose pour rendre Good For Great plus accrocheur. De même, la voix qui peut brailler occasionnellement sans irriter semble moins à l’aise dans les ambiances plus lentes d’un Northeast
La fin de l’innocence et du fun en même temps ? Non, pas vraiment, on est loin de la remise en question métaphysique pour les deux compères (elle et lui). Si leur côté un peu insouciant et bricolé avait du charme, resserrer les boulons n’a pas amené de baisse de qualité. Espérons simplement qu’ils arriveront à mêler ces deux aspects complémentaires.
Un petit coup d’oeil à son Bandcamp ne laisse pas beaucoup de doute sur ses préoccupations. Le neuvième album de l’artiste de Philadelphie est concerné par la question du genre. Mais ce n’est pas ce qui frappe d’emblée à l’écoute de cet Homo Anxietatem, c’est plutôt la voix. Haut-perchée, elle est une des caractéristiques les plus remarquables de cet artiste.
Elle peut être une limitation aussi, jouant (...)
Une limitation connue de la critique est qu’elle intervient à un temps donné, dans un contexte. Or on sait que les avis ne sont jamais constants dans le temps. Ainsi si I am a Bird Now a beaucoup plu à l’époque, on le tient maintenant comme un des meilleurs albums de tous les temps, tous genres et époques confondus. Cette proximité crée aussi une attente quand que les Jonsons sont de nouveau de la (...)
Maintenant je me sens optimiste. Ma couleur préférée est le rose. J’espère que vous allez apprécier cet album.
Ce n’est pas le genre de citation qu’on attend de la part de Michael Gira pour présenter ce The Beggar. Certes, on n’attendait pas un aphorisme désespéré, mais quand on connait Swans et leur aura de danger, il y a de quoi être un peu intrigué. Mais rassurez-vous, même si les changements de (...)
Difficile de revenir après plusieurs années d’absence, surtout si on était associé à un courant qui s’est un peu éteint. C’est en effet dans la vague freak-folk, mêlant écriture et musique aérienne et organique à la fois qu’on avait placé DM Stith. Avec son pote Sufjan Stevens ou autres Grizzly Bear, il était même un des plus éminents représentants de ce style qui nous a valu bien du plaisir.
Toujours aussi (...)