vendredi 28 février 2014, par
La claque et la caresse
Quand la chance de revoir les attachants Canadiens de Silver Mt Zion se présente, on n’hésite jamais longtemps. Et on fait bien.
L’artiste qui se produit en première partie est aussi dans la grande famille du label Constellation. C’est en effet sur cette prestigieuse signature qu’on retrouve les albums d’Eric Chenaux. La bonne nouvelle c’est qu’il chante un peu comme Patrick Watson, de façon très douce et haut perchée. Son jeu de guitare par contre, sans doute virtuose, lasse assez vite. Ces arpèges qui s’égarent, ces accords modifiés par un vibrato omniprésent et de l’occasionnelle auto-wah tiennent plus de la complaisance que du plaisir auditif. On prend patience parce que le bonhomme inspire bien plus de sympathie que de plaisir auditif.
La sympathie pour Thee Silver Mt Zion Memorial Orchestra (c’est leur appellation du moment, stable depuis quelques albums est en tous cas intacte. Toujours disposés en demi-cercle devant un mur d’amplis, toujours à cinq, on les retrouve tels qu’on les aime, motivés et chaleureux.
On a déjà dit tout le bien qu’on pensait du dernier album et cette impression favorable sera confirmée par ce concert, vu qu’ils en reprennent la totalité. Pas d’échauffement, pas de tergiversations, ils commencent franco par Fuck Off Get Free après avoir précisé qu’ils ne se sentent pas du Québec mais de Montréal. On prend donc lourd, fort, puissant. Ils ne sont donc que 5 pour tout ce son. Les deux violons de Jessica Moss et l’indispensable Sophie Trudeau (qui mène la danse de Godspeed You ! Black Emperor, groupe qui a compté trois des membres de la formation du jour), une section rythmique basse-batterie (Thierry Amar et David Payant) bien puissante et solide et puis la guitare distordue d’Efrim Menuck. Ils ont maintenant un son et des morceaux énormes pour le faire vibrer. Alors on vibre aussi quand le morceau se retourne et se tord, quand ils enchainent avec le non moins implacable Austerity Blues.
Les deux morceaux suivants (Rains Thru The Roof And Three Grande Ballroom et Take Away These Early Grave Blues), pour ne pas laisser de répit. L’étreinte ne se déserre que quand ils retrouvent un morceau de l’album précédent, le plus lent et bruitiste ’Piphany Rambler. C’est le moment le moins passionnant du concert, la transition entre le début tonitruant et la suite qui retrouve de la vigueur.
Efrim préfère crier ses interventions hors micro, ce qui les rend plus personnelles et autorise aussi quelques surgissements (Justin Bieber is no musician, he’s a child pornography sex doll)
Ils plantent de façon prévisible un inédit appelé All The Kings Are Dead qui montre qu’ils ne dévieront pas tout de suite de leur puissante façon actuelle. Mais le morceau de bravoure après l’introduction reste sans doute What We Loved Was Not Enough qui utilise une de leurs autres possibilités, celle de leurs harmonies vocales, de leurs phrases répétées et entêtantes. En tous cas, le "And the days come when we no longer feel" m’est resté en tête pour le reste de la soirée.
Ca y est, c’est tout, ils ne reviennent que pour le très doux Little Ones Run en rappel, les deux chanteuses nous assurent un atterrissage en douceur. Pas à dire, cette formation unique maîtrise la caresse et la claque...
Les images sont ici.
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