mercredi 27 octobre 2021, par

Si on connaissait la musique de Christine Ott avant de connaitre son nom (via ses collaborations avec Yann Tiersen, Tindersticksou Oiseaux-Tempête), une fois qu’on a pris conscience de son existence, on s’est rendu compte qu’on allait l’accompagner loin et longtemps. On la retrouve ici avec son comparse de Snowdrops, Mathieu Gabry et l’oudiste Ophir Levy.
Au programme donc, piano, oud et ambiances éthérées et on peut dire d’emblée que c’est ce qu’on a entendu de plus aéré de sa part. La piano charpente les morceaux avec un son plus percussif et les structures à trois fonctionnent vraiment bien. Quelques sons électroniques qui ajoutent un peu de relief et de contexte.
Ils disposent donc d’un espace de création assez ample pour qu’une guitare acoustique et un piano puissent s’ébrouer (Paoha). Le résultat est plus léger que ce qu’on a pu entendre dans le genre de la part d’Esmerine dans un genre connexe. Le parcours des protagonistes les éloigne du post-rock et cette grammaire différente est bien manifeste. Ce qui n’empêche pas la tension de s’établir sur Appalaches autour d’une entêtante et de discrets sons d’ondes Martenot. C’est la guitare qui tient ce rôle sur Zeppelins, imposant morceau final.
Si on se concentre sur le résultat, c’est simplement très beau, suffisamment structuré pour nous emporter mais aussi très libre pour que l’esprit puisse vagabonder dans cet espace. Bref, en trois sorties distinctes, on se rend compte qu’on ne fait qu’effleurer l’ampleur de l’univers de Christine Ott et de ses excellents partenaires.
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Inspiré d’une (…)
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