lundi 27 juin 2022, par
Même s’il y a eu quelques années fastes, même Jean-Louis Murat ne se montre pas aussi productif que Spender Krug. Lui qu’on a croisé avec Wolf Parade, Sunset Rubdown, Swan Lake et Moonface avec ou sans Siinai officie depuis l’an passé aussi sous son propre nom. Fading Graffiti n’avait pas laissé un souvenir impérissable. Mais connaissant le bonhomme, on savait qu’il ne faudrait pas attendre longtemps pour qu’il nous revienne en meilleure forme. Et disons-le d’emblée, c’est le cas ici
Sans doute que le retour plus régulier de Wolf Parade rend ces exercices solo plus personnels. Il faut dire que ces morceaux ont tous été publiés sous d’autres formes pour ses sponsors Patreon. D’où un côté plus ‘fait maison’ qui leur va finalement bien au teint. Son chant surexpressif n’a pas toujours besoin de beaucoup d’atours pour marquer. Et du marquant, il n’en manque pas ici. Surtout la belle longue pièce Cut The Eyeholes Out So I Can See. Ces enrobages synthétiques lui donnent une étonnante profondeur, comme sur Organ Music not Vibraphone Like I’d Hoped de Moonface. Cette veine un peu lo-fi marche aussi sur My Puppeteer. Mais il faut un songwriting de première bourre. En effet, quand on pratique des mélodies aussi tortueuses et louvoyantes, il en faut peut pour se perdre. Par contre, quand c’est réussi c’est vraiment envoûtant. C’en est presque limpide sur How We Have To Live.
Evidemment, il essaie des choses qui n’aboutissent pas toujours. Remplacer son chant singulier par une voix de synthèse (on l’imagine) sur Bone Grey prouve par l’absurde combien ses morceaux doivent à son interprétation.
On appréciera toujours ses piano-voix qui peuvent occasionnellement se faire sublimes. Hanging Off The Edge aurait eu sa place en tant que morceau aéré de l’indispensable Julia With Blue Jeans On. On remarque à peine que Splipping In and Out of The Pool ou My Muscles Are Fine sont pratiquement des guitare-voix et c’est un genre qu’il maitrise aussi.
Ceci est le meilleur album de Spencer Krug en tant qu’artiste solo sous son nom seul. C’est suffisamment restrictif pour ne pas souffrir de discussion. Plus aride et expérimentaux que ce qu’on entend chez Wolf Parade, ce terrain de jeu confirme le talent et la productivité du Canadien, avec quelques grands morceaux à la clé.
Peu de groupes ont pu garder une image de sympathie aussi tenace au fil des années. Avec ce neuvième album pour autant de critiques ici, pas de doute, on est en terrain connu. La continuité est aussi assurée par ce line-up inchangé depuis le dernier album et le même Patrick Ford qui assure la production tout comme celle de !!!.
Ce titre d’album fait une entrée immédiate dans les plus improbables. (...)
On n’a qu’une chance de faire une première bonne impression. C’est via un album soyeux qu’on écoute encore beaucoup 20 ans après qu’on a fait connaissance du talent tellement attachant de Leslie Feist et on n’a jamais décroché parce qu’elle ne nous a jamais déçus non plus.
On n’a qu’une chance de faire une première bonne impression. Et c’est avec le délicieusement psychédélique In Lightning qu’elle revient (...)
Il me faut commencer par une confession : j’ai un peu de mal avec les accents québécois trop typés ou le créole en chanson (seulement en chanson, je précise...). C’est comme ça donc cette écoute commençait par un petit handicap. Alors on se lance, histoire de voir si on arrive au bout d’une écoute. Et ça marche, alors on recommence, encore et encore.
Pourquoi ? Parce que le ton pop est parfaitement (...)
Il est troublant de noter le retour de Metric quelques semaines après celui de Stars. On associe mentalement les deux groupes de Toronto parce qu’ils sont contemporains, que les chanteuses ont toutes deux participé à des albums de Broken Social Scene et surtout parce qu’ils ne nous ont jamais vraiment déçus.
On sait tout de suite qu’on ne le sera pas cette fois-ci non plus grâce à Doomscroller. Leur (...)