lundi 4 décembre 2023, par
Quelques semaines après l’emballant album de Peter Kernel, Barbara Lehnoff revient déjà en tant que Camilla Sparksss et on se dit qu’un bonheur n’arrive jamais seul. Parce que Brutal de l’artiste canado-suisse nous avait énormément plu. Ce successeur ne suit cependant pas du tout la lignée. Si le premier arrivait à canaliser une énergie punk pour que l’electro soit d’une intensité folle, on est clairement dans un autre univers.
D’emblée, on se remémore une des meilleures chanteuses de tous les temps, Anita Lane. On en est à ce niveau de suggestion. Cet album éminemment personnel et elle avoue avoir mis un temps infini pour le terminer, en avouant que ce n’est pas nécessairement une piste qui sera suivie dans le futur. On est pourtant très convaincus par ce court album qui nage dans les eaux dérangeantes d’une Lisa Germano. Elle en garde la façon de rester en mémoire, à communiquer cet état d’esprit étrange entre rêve et réalité, entre gimmicks entêtants et simplicité désarmante.
Il lui faut donc peu de choses pour remplir l’espace sonore, un melotron et quelques boucles suffisent à compléter la voix. Le résultat va de la ritournelle de Hanging Around au dialogue intérieur de Temper Temper Mother Nature.
Signalons aussi qu’il s’agit d’un fort bel objet qu’il a visiblement été compliqué de mettre au point. Une petite vidéo sous l’article vous épargnera une verbeuse explication. Lullabies est donc un album envoûtant pour des raisons presque opposées au génial Brutal et démontre l’étendue du talent de Barbara Lenhoff.
On vous avait déjà parlé de cette formation française à l’occcasion d’un EP sympathique qui montrait de belles dispositions. On change résolument de braquet ici avec 21 titres pour 40 minutes de musique. Mais la longueur n’est pas la seule évolution, la consistance et la constance sont aussi de la partie.
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