dimanche 13 août 2006, par
Encore un album qui me laisse perplexe. Donc encore une critique commencée il y a bien longtemps. En dépit d’indéniables réussites (Arc of a journey), je dois avouer que les comptines minimalistes m’ont paru un tantinet anecdotiques, puisqu’il leur manque la rage de The Kills par exemple. Un peu gratuit en somme. Qu’on s’entende bien : je en suis pas un défenseur de la pop propre face à la bizarrerie (non, hein, dites...) mais j’ai ici le même problème qu’avec Coco Rosie.
Le minimalisme électronique me semble plus un procédé et dessert plutôt les compositions. En effet, la voix, les paroles désabusées, les mélodies qui constituent souvent le point faible de ces musiques, tout est là pour faire un album vraiment bon. On distingue même de loin en loin des allusions à Stéréolab (la plage titulaire). Mais l’écoute se révèle plus fastidieuse qu’elle ne devrait. Pour les amateurs de références (s’il y en a), on pourrait parler de shoegazing électro au féminin, comme du Curve au ralenti (vraiment pour fixer les idées). Plus loin dans le délire : le son de guitare de Black cat ressemble à celui des Brochettes. Tant mieux finalement si cette référence n’évoque plus rien à personne...
Voilà comment on arrive à faire une critique d’un album pas extrêmement convaincant mais dont on sent l’énorme potentiel sous-jacent. Reste à Broadcast à apprendre à rendre aguichantes (voir l’expérience pop de Bright eyes) ces compositions qui ne demandent qu’à décoller. (M.)
On l’avoue, on reçoit beaucoup de musique et vu la relative étroitesse des styles défendus ici, le tri est souvent vite fait. Et puis quand on écoute certains artistes à la marge de nos goûts, il se peut qu’on soit intrigués et que le contact se fasse. C’est ce qui s’est fait avec Florent Brack et le son d’Unstoppable qui claque. Une relative déconnexion de la vraie vie m’a tenu à l’écart des (…)
Non, ce n’est jamais la qualité moyenne d’un album pop qui frappe (sauf si elle est exceptionnellement élevée), on revient toujours sur un album pour les morceaux qui nous ont marqués, surtout en matière de musique pop. Même Si fait partie de ces morceaux immédiatement sympathiques, catchy en diable et confirme aussi une tendance très actuelle de mêler titres en français et en anglais, comme (…)
C’est la basse qui tient l’avant-scène de Fancy, qui lance cet album et cette pop tristoune comme on l’aime fonctionne en plein. Elle a aussi le mérite d’énoncer clairement les intentions de l’album puisqu’on dénote un virage plus synthétique pour la formation française, plus solaire aussi sans doute.
Ce qui nous vaut un album moins éclectique que par le passé mais pas uniforme pour autant. (…)
On avait déjà été séduits par la pop sucrée mais pas trop du duo. Les jumelles Miranda et Elektra Kilbey sont les filles de Steve Kilbey (de The Church) et de la musicienne suédoise Karin Jansson. The Church, d’ailleurs, est surtout connu pour Under The Milky Way, composé par les deux parents. On retrouve sur ce court album une version trop enrobée qui n’a pas la beauté de l’original. On (…)
Notre hobby consiste à tenter de comprendre. Parfois. Souvent aussi, il consiste à se laisser emporter et à encourager à le faire. Humus n’est pas un label d’easy-listening, on le savait déjà. La découverte du décapant single Knock Down l’a encore confirmé. Rentre-dedans comme il faut, il plante le décor et on s’attend à un déferlement de haute énergie. Mais en poussant plus loin l’écoute de (…)
Yann Tiersen est un artiste qu’on croit connaitre depuis longtemps, mais qu’on a aussi appris à redécouvrir régulièrement depuis un peu plus d’un quart de siècle. De la valse aux confins du post-rock en passant par l’électronique analogique et le piano solo, il a beaucoup essayé avec un bonheur certain. Cet album-ci n’explore pas une nouvelle piste, mais deux. Vous pouvez même choisir l’ordre (…)
En général, les mailing-list d’artistes sont des outils d’information, une indispensable source pour les sorties et les tournées. Parfois on a un lien privilégié avec les pensées des artistes, certain.e.s se révélant brillant.e.s dans l’exercice. On songe à Emily Haines de Metric ou Marie Davidson. Entre blog introspectif et histoires éclairantes, ces messages plus ou moins réguliers (…)
Que le projet de Vitalic et Rebeka Warrior s’inscrive dans la durée, ce n’était pas nécessairement écrit dans les étoiles après un premier album remarqué. Il reposait sur sur quelques axiomes comme l’emploi fréquent d’un allemand de cuisine qui laissait à penser que c’était un projet né d’une envie particulière. Et non, les revoici avec sous le bras un second opus plus consistant. Avec une (…)