vendredi 29 mai 2020, par
Ecouter Porcelain Raft en 2020, c’est ressentir les échos d’une scène, liée non à un lieu mais à un état d’esprit, à une convergence de talents dans nos oreilles à un instant donné. Le plus étonnant, c’est que tous ont maintenu le cap. Low Roar, Perfume Genius ou Youth Lagoon, en sortant tous de leur coquille sans se compromettre, restent tous pertinents. Si Mike Hadreas a étendu son univers au point de jouer dans une autre division, les autres reviennent régulièrement pour notre bonheur renouvelé.
Maintenant revenu à Rome Mauro Remiddi livre son album le plus direct à ce jour. On avait décelé sur Microclimate non une baisse de régime mais une dissolution. Rien de tout ça ici, il faut dire qu’avec 8 titres, les risques de matière grasse sont limités. Mais la variété à l’intérieur de son style est bien là. Et pour jouer ainsi la franchise, il faut des morceaux qui tiennent la rampe et For A While est un bel exemple de maîtrise de son sujet.
Come Rain a des allures de musique de cabaret, voire de comédie musicale, et garde son intensité. Si la voix reste haut perchée, si le son reste vaporeux et subtil, il ne joue jamais sur la fragilité. Et l’album présente un séquencement qui va du plus franc vers le plus éthéré, confinant même au drone sur Oglasa. Les étapes intermédiaires sont un Tall Grass plus rêveur dans le son et qui propose une belle montée ainsi qu’Out of Time où on se surprend à penser à Suede. On le voit, Mauro Remiddi développe sur ce court album une belle palette.
On vous avait déjà parlé de cette formation française à l’occcasion d’un EP sympathique qui montrait de belles dispositions. On change résolument de braquet ici avec 21 titres pour 40 minutes de musique. Mais la longueur n’est pas la seule évolution, la consistance et la constance sont aussi de la partie.
Et puis il y a un concept, on peut voir cet album comme une visite de maison (forcément (…)
Etrange attachement que celui qu’on a pour Destroyer. A un tel point qu’on comprend parfaitement qu’on reste un peu à l’écart. Ce nouvel album ne va sans doute convertir que peu de sceptiques, mais ceux qui ont déjà trouvé la porte d’entrée de l’univers de Dan Bejar resteront au chaud à l’intérieur.
Son style se retrouve dès le premier morceau qui claque et prend son temps à la fois. Kitsch (…)
Le truc du trio allemand Painting, c’est de l’art-rock anguleux dans la lignée de choses comme Deerhoofou Architecture in Helsinki (désolé pour les références pas neuves). Et oui, c’est un genre qu’on apprécie toujours (pas trop Deerhoof pourtant, allez comprendre) surtout quand il est défendu avec autant de verve.
Basé sur l’idée d’une AI qui prendrait ’vie’ et revendiquerait son identité, (…)
Certains albums résistent. Non pas à l’écoute, celui-ci nous accompagne depuis trois mois. Mais à l’analyse. Leur fluidité n’aide pas le critique. Mais sera appréciée par l’auditeur, on vous le garantit. Eilis Frawley est une batteuse à la base, notamment au sein de Kara Delik dont on vous reparle prochainement. C’est manifeste au détour de morceaux comme People qui s’articule autour de cette (…)