lundi 8 avril 2019, par
C’est une constatation assez simple mais les moyens de production actuels rendent les sons des années ’80 encore meilleurs que ceux de l’époque. Les plaisirs coupables tels que ceci en prennent une bien plaisante coloration en tous cas.
Si le duo finlandais Ideomotor revendique des influences des années ’90, on n’en trouve que très peu de traces, au contraire des eighties dont le versant synthétique est largement revisité ici. In and Out of Time se présente donc comme un album electro-pop occasionnellement musclé un peu à l’ancienne, avec une pop gonflée aux synthés aux airs occasionnel d’hymnes, ressemblant parfois à ce qu’on a aimé chez The Killers (Hold On). C’est efficace, c’est certain et quand ils ajoutent un peu d’électricité, on est carrément chez Interpol (One Last Time), avec un allant qu’on ne rencontre plus que rarement chez ces derniers.
On préfère d’ailleurs quand c’est plus flamboyant, avec le côté plaisir coupable qui est associé à cette frange peroxydée des années ’80 (Do It Again, Helsinki100) ou quand un morceau se relance sans accélérer (The Drift Pt.2). A l’opposé, quand le tempo ralentit, il fait un gros bourdonnement à Hummer pour apporter la lourdeur que cette lenteur requiert. Sans quoi on est moins captés (Seven Days, Interference). Après c’est vous qui voyez, vous pourrez trouver Makebeliever très émouvant. On pensera plutôt que c’est trop convenu comme élégie pour être convaincant et surtout que ce n’est pas là qu’ils donnent leur meilleur.
Mais il y a suffisamment de matière à sourire ici pour rejouer souvent cet album. Dans ce genre tellement encombré du retour du spectre du zombie du fils du revival, les Finlandais peuvent se vanter d’avoir sorti un album catchy à souhait.
Que le projet de Vitalic et Rebeka Warrior s’inscrive dans la durée, ce n’était pas nécessairement écrit dans les étoiles après un premier album remarqué. Il reposait sur sur quelques axiomes comme l’emploi fréquent d’un allemand de cuisine qui laissait à penser que c’était un projet né d’une envie particulière. Et non, les revoici avec sous le bras un second opus plus consistant. Avec une (…)
Il est des artistes qui mieux que d’autres nous ont donné des envies d’ailleurs, de champs musicaux inexplorés. Pour les amateurs de rock au sens large, des gens comme Underworld ont été des passeurs, comme New Order avait pu l’être pour des gens (encore) plus âgés que nous.
Cette émancipation auditive était aussi bien ancrée dans son époque, et s’il n’est pas incroyable de retrouver le (…)
Le fond et la forme. La forme et le fond. Paroles et musique. La dualité est bien connue et on la retrouve ici, bien mise en avant sur ce premier album de Stéphane Loisel. Des mélanges sont encore à tenter et celui-ci a sa personnalité propre.
Sur la forme tout d’abord, on peut dire que c’est réussi puisque des versions instrumentales pourraient fonctionner. Italo-disco, electro, le (…)
Si le hasard ou l’habitude vous guident vers ces colonnes, c’est qu’une certaine curiosité musicale vous titille. Partant de ce postulat, on se permet souvent de plonger dans des pans plus aventureux de la musique, quitte à s’y perdre parfois. Cet album parait sur Ormo records qui nous avait déjà gratifié d’œuvres comme Alan Regardin ou No Tongues, défricheurs de possibles (ref belge) (…)
Il y a des noms qui sont liés à une époque, qu’on oublie forcément un peu avant de les voir ressurgir de nulle part. Lescop fait partie de ceux-là, vous l’avez definé, petit.e.s futé.e.s que vous êtes. Les années ’80 sont une esthétique qui n’a plus déserté le paysage musical depuis plus de 20 ans. Mais si ce troisième album reste dans ce (micro)sillon, il le fait avec tant d’allant qu’on ne (…)
I know it when I see It
Cette phrase d’un juge de la cour suprême américaine quand on lui demandait ce qu’était la pornographie peut aussi s’appliquer à certains styles musicaux, aussi faciles à identifier que compliqués à décrire. Les années ’80, ce n’est pas qu’une lointaine décennie, c’est un parfum qu’on reconnait tout de suite chez ce trio finno-allemand.
Et il convient bien à cette (…)
Le vintage années ’80 est un style qui se pratique depuis des dizaines d’années. S’il peut évidemment être pratiqué par des novices, on ne se lasse pas non plus de ceux qui ont vécu les évènements en direct. Outre les légendes Wire, il y en a d’autres qui ressurgissent du passé. Actif au milieu des années ’80, le quatuor belge est revenu aux affaires à la faveur du confinement qui les avait (…)
Les influences, on peut les aborder frontalement ou par la bande. Dans le cas du second album du groupe belge, si les marqueurs post-punk ou cold sont bien là, ils sont déjà très processés. On vous a déjà parlé de groupes comme Ultra Sunn (et on vous reparlera de The Ultimate Dreamers) plus frontalement cold wave ou gothique, on est plutôt ici dans un pop-rock mélancolique qui lorgne du côté (…)