jeudi 15 août 2019, par
On a beau n’avoir parlé que de la moitié des huit albums de Brisa Roché, la francophile américaine fait partie de nos connaissances de longue date. Elle semble continuer sa veine plus acoustique déjà entamée avec l’intime Father mais pousse le curseur encore plus loin. Pour avoir connu ses inclinations jazzy, c’est tout de même déroutant.
Except for Love est ainsi un pur guitare-voix et les morceaux peuvent ainsi être bien courts. Summerelo fait un peu plus d’une minute et ça marche fort bien comme ça.
Pour ne pas sonner comme de la musique de feu de camp, elle compte sur un son savamment cradifié (Can You Run), aux accents très lo-fi mais mélodies soignées. Le procédé est manifeste sur le plus rude Daughter of a Teacher qui propose des accents de Feist dans la voix et cette dualité-là. On ne poussera pas les références jusque PJ Harvey cependant surtout que la voix peut aussi rester là-haut (Tiger Song) avec son timbre particulier, approchant la simplicité désarmante de Marissa Nadler.
Il faut dans ce cas soigner les mélodies et elle est bien pourvue de ce côté-là (Rings), les soulignant de beaux chœurs (California Man), se chargeant visiblement des secondes voix (Secret Song). Album très sec mais aux mélodies systématiquement imparables, ce justement nommé Low Fidelity acte la transformation de Brisa Roché en productrice de diamants très bruts.
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