lundi 22 novembre 2021, par
S’il est commun de donner des noms lieux à des formations musicales (de Portishead à The Besnard Lakes, de Huy à Of Montreal, petite mention à celui qui osera s’appeler Rocher Bayard), peu choisissent un nom de manifestation géologique qui semble aussi sortir tout droit des Rois Maudits. C’est pourtant ce qu’a fait Coraline Gaye qui sort ici son premier EP chez les Bruxellois de Dear Deer Records.
Cette voix claire, un peu moins altière que Barbara Carlotti par exemple. C’est dans cette direction qu’il convient de chercher des ressemblances. C’en est même troublant par moment. C’est la beauté de la voix, l’absence d’affect et la poésie naturelle qui tiennent tout ce fin:début.
Les Arbres était le morceau qui avait déjà frappé notre oreille il y a quelques mois, notamment parce qu’on se rend compte qu’elle n’a pas besoin de beaucoup d’atours pour convaincre. Les arrangements sont suffisamment sobres pour laisser une belle place à la voix et assez modernes pour que jamais le poids d’une tradition française ne se fasse sentir. Grâce à des sons moins organiques, le ton est classique mais pas vieillot, c’est tout ce qu’on aime, se permettant même des fins de morceau qui montent (Tout Est Même). On pense aussi au cousinage avec Françoise Breut pour la clarté et l’inventivité.
A l’école, les notes manuscrites sur les bulletins des bons élèves étaient plus succinctes. N’allez pas en déduire que les longs articles parlent d’artistes médiocres, c’est plutôt le contraire mais en l’espèce, ce premier EP inspire plus d’écoutes que d’exégèse. En bref, on a tout de suite aimé la grâce altière de Brèche de Roland et on espère que vous l’aimerez aussi.
On sait qu’un nouvel album de Vincent Delerm n’est pas vraiment nouveau. Ce n’est pas ce qu’on attend de lui de toute façon et on s’est souvent surpris à penser qu’on avait déjà entendu certains morceaux. Mais on ne s’est jamais lassés, parce qu’on sait qu’on peut rester conservateur sans être nécessairement ringard. Ce que d’autres n’ont pas compris.
Cette Fresque a même droit à un premier (…)
Dans les tests automobiles, tous les articles sortent en même temps et décrivent la même prise en main du véhicule conduit en même temps par une horde de journalistes invités. Mais les impressions les plus pertinentes viennent souvent des essais longue durée disponibles plus tard. Souvent pris par la vitesse des sorties, on essaie de compiler un avis pour coller à l’actualité, on prend (…)
On a toujours intérêt à guetter les collaborations de Dominique A. C’est ainsi qu’on avait repéré les Fitzcarraldo Sessions ou Valparaiso ou H-Burns. Il ne chante pas vraiment ici mais lit un bulletin météo de 1976 qui semble presque prophétique. Mais si on est venu pour lui, on est resté pour Nesles dont on découvre l’univers ici.
L’entame de Beckett tend plus vers un krautrock indolent (…)
Le morcellement des plateformes d’écoute m’empêche d’avoir une vue complète des écoutes mais pour l’année 2024, Chasseur était très haut dans les rotations. C’est un signe comme un autre que l’album En Diagonale avait plu et résistait aux hautes rotations. Il en est de même ici vu qu’on peut le considérer comme plus percutant et constant.
Cela dit, la formule reste la même, c’est toujours (…)