vendredi 22 septembre 2023, par
Alors que son comparse au sein des turbulents Coilguns, Jonathan Nido, nous propose avec Trounce l’expérience musicale la plus extrême de l’existence de ce vénérable site (on vous en reparle), Louis Jucker sort pour sa part un album intrigant et apaisé qu’il nous a été facile d’apprécier. Les deux sont aussi des personnes centrales du label helvétique Hummus qui abrite aussi Camilla Sparksss ou Quentin Sauvé dont on vous avait déjà parlé. Closet Disco Queen and the Flying Raclettes aussi, un des plus chouettes noms qui soient.
Comme souvent quand on évoque un orchestre d’accompagnement (Laura Perrudin, Susanna), c’est un line-up limité qui se cache sous le nom du Nouvel Ensemble Contemporain. Autre particularité, les sons sont issus d’instruments qui incluent des caisses (la pochette est assez éclairante à ce niveau).
On retrouve le charme de The Notwist ou des chemins de traverse d’un PA Hülsenbeck. Le tuba aide ce rapprochement évidemment. Il joue sur les contrastes mais la musicalité est telle que même les sons qui seuls pourraient se révéler crispants. Ce qui fait que malgré les apparences, l’aspect bricolo n’est jamais mis en avant. Et puis ce sont tout simplement des morceaux bien fichus, composés avec soin et arrangés de façon inventive.
Seasonable ménage sa part de mystère mais le morceau de bravoure est à aller chercher du côté de la densité dingue d’Asylee. Le genre de chose qui doit faire passer l’envie d’encore écouter Archive (envie passée il y a longtemps). La richesse du son, entre électricité statique et pulsation lente, englobe bien cette écriture indé qu’on aime beaucoup. Et il prend congé de nous avec March of the Fallen Scions, sorte de Swans récent en plus détendu. On s’est donc fait un nouvel ami musical, à vous de faire passer la bonne nouvelle à la ronde.
Quelques semaines après l’emballant album de Peter Kernel, Barbara Lehnoff revient déjà en tant que Camilla Sparksss et on se dit qu’un bonheur n’arrive jamais seul. Parce que Brutal de l’artiste canado-suisse nous avait énormément plu. Ce successeur ne suit cependant pas du tout la lignée. Si le premier arrivait à canaliser une énergie punk pour que l’electro soit d’une intensité folle, on est (...)
On aime atteindre ce stade de familiarité avec un.e artiste qui devient sa propre référence. C’est ce qui arrive avec ce nouvel album de la Suissesse Daniela Weinmann. On a bien appréhendé son style finalement deux petites années se sont écoulées depuis Sunny Bay et on a toujours gardé la Zurichoise dans un coin de notre tête.
De quoi directement se concentrer sur le contenu, ses sujets toujours (...)
Si cet album d’Inutili a le même nom qu’un increvable classique de John Coltrane, il est cependant bien moins jazz que New Sex Society qui nous avait plu en 2019. Ce que la formation italienne garde par contre, c’est le goût des morceaux en perpétuelle évolution. Comme chez beaucoup de formations, le confinement a rallumé le désir de jouer ensemble et ce plaisir est manifeste ici.
Après une (...)
Les choses sont sans doute un peu plus simples depuis que Spencer Krug officie sous son nom propre mais ce n’est pas ça qui a ralenti sa légendaire productivité. Pour jeter un peu de confusion tout de même, il reprend la route avec Sunset Rubdown...
La transition de Moonface à Spencer Krug s’est faite en même temps que son apparition sur Patreon. En gros, c’était le versant plus personnel, distillé (...)